Ce discours puissant appelle à l’unité nationale et à la stabilité en République démocratique du Congo. Il s’adresse directement au peuple congolais, aux communautés africaines, et à l’audience internationale, soulignant l’urgence de sauvegarder la nation et de redonner dignité aux citoyens congolais.
Le discours critique ouvertement les problèmes actuels sous le régime de Kinshasa, notamment la corruption, le tribalisme, et les injustices. Il dénonce les violences et les déplacements massifs de populations, principalement dans l’est du Congo, et appelle à une action collective pour la refondation de l’État et le retour d’une paix durable.
« Je vous souhaite la bienvenue à l’occasion de cette communication importante. Nous adressons le message de ce jour au peuple congolais, à nos frères africains, et à la communauté internationale.
Appel à l’unité nationale pour la stabilité de la République démocratique du Congo, mu par la volonté de sauver la nation en danger et de restaurer la dignité du Congolais. En République démocratique du Congo, en tant qu’État animé par la volonté du vivre ensemble, de l’unité et de la cohésion nationale, nous devons en finir définitivement avec l’insécurité généralisée, les tueries, et les massacres massifs des populations, ainsi que les génocides.
Les idéologies génocidaires, véhiculées par les forces négatives alliées au régime de Kinshasa, ont comme conséquence des déplacés congolais et des réfugiés, principalement dans la partie orientale du pays. Convaincus que le statut et le bien-être du Congo ne dépendent que des Congolais eux-mêmes et pas d’autres, considérant que la problématique de l’insécurité et l’instabilité consécutive à la faiblesse, sinon à l’absence de l’État, dure depuis plus de trois décennies sans aucune solution durable.
Considérant les déficits de gouvernance des institutions nationales et leur incapacité à restaurer l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire national et à rassurer nos populations, entendu qu’il est malheureusement établi que le régime actuel de Kinshasa a instauré, en mode de gouvernance, des antivaleurs telles que la corruption, le détournement des deniers publics, la spoliation des biens publics et privés, le tribalisme, la discrimination, les mensonges, la chasse à l’homme, l’instrumentalisation des institutions et de la justice, et des services d’État, la manipulation tribalisée de la justice, les arrestations arbitraires, les assassinats, les crimes économiques, la glottophobie et l’exclusion, ainsi que la division et l’appauvrissement de la population.
Vu que le régime de Kinshasa a fait le choix délibéré de sous-traiter la sécurité nationale en utilisant la guerre comme fond de commerce, sacrifiant les forces armées de la République démocratique du Congo au profit des mercenaires étrangers et des forces négatives qui écument l’est du pays, semant mort et désolation.
Étant donné que le gouvernement de la RDC viole délibérément la Constitution, les lois de la République, et tous les traités internationaux conclus par notre pays, étant tous témoins de la confiscation du processus électoral en cours par le même régime à tous les niveaux, et sa décision d’opérer un coup d’État électoral, nous nous basons sur l’article 64 de la Constitution de la République démocratique du Congo.
Nous lançons ce jour un appel à l’union de toutes les forces politiques, sociales, et militaires de la République démocratique du Congo. Nous décidons d’œuvrer ensemble pour la mise en place d’une dynamique structurée pour la refondation de l’État et la résolution des causes profondes des conflits récurrents, pour le retour de la paix définitive en République démocratique du Congo.
Notre plateforme est dénommée Alliance Fleuve Congo, AFC en sigle. Notre appel s’adresse précisément aux groupes et sensibilités suivants : les partis politiques, les plateformes de la société civile, les forces de résistance et d’autodéfense populaire, les forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), les leaders communautaires et de la diaspora. Tous les patriotes partageant cette urgence de changement sont invités à nous rejoindre sans délai pour sauver notre pays et y instaurer une gouvernance cohésive dans l’unité et la paix, la refondation d’un État qui assure ses responsabilités régaliennes, fondé sur la loi et qui assure la sécurité de tous.
Mesdames et Messieurs, je vous remercie. Nous sommes à Nairobi, et c’est vendredi 15 décembre 2023.
Les composantes ayant rejoint l’appel à ce jour sont nombreuses. La composante mouvement politico-militaire, notamment les groupes armés partant des Ituri, en passant par le Nord-Kivu, le Sud-Kivu, le Maniema, la Province Orientale en général, et jusqu’au niveau du Katanga. Bien entendu, à part les groupes armés qui sont déjà avec nous, nous comptons à ce jour autour de 17 partis politiques et trois regroupements politiques, dont on tait les noms pour des raisons que vous connaissez.
Au-delà de ça, nous avons plusieurs plateformes de la société civile qui se joignent à nous, et plus de 267 personnalités politiques déjà ensemble. Bien entendu, avec nous.
Je vous remercie. »
